Absentéisme en entreprise

Comment calculer le coût de mon absentéisme ?

La formule de base est la suivante :

taux d'abs. = (nombre d'heures d'absence/nombre d'heures théoriquement travaillées)*100.

Néanmoins, toute la subtilité se trouve dans le type d'absence que vous souhaitez prendre en compte dans votre absentéisme !
La question à se poser est donc : que cherchons-nous à analyser ? Toutes les absences ? les absences compressibles ? les absences imprévisibles ?...

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Comment savoir si j'ai un problème réel d'absentéisme ?

Votre taux d'absentéisme dépasse-t-il le taux d'absentéisme incompressible ?

Ou encore celui de la France ? Ou d'entreprises similaires à la vôtre ?
A t-il augmenté ces dernières années ? Ou s'agit-il d'une augmentation soudaine ?
Est-il le résultat de l'absence de plusieurs salariés ou d'un seul collaborateur en ALD ?

Toutes ces questions doivent trouver réponse. Contactez-nous pour en discuter

Mon taux d'absentéisme est-il élevé ?

Le taux d'absentéisme incompressible en France est estimé ces dernières années à 2 - 2,5%.

La première étape est donc de connaitre votre taux d'absentéisme et de le comparer à ce taux incompressible.

Pour une analyse plus poussée, vous pouvez ensuite le comparer au taux d'absentéisme de votre secteur d'activité et/ou d'entreprises de votre région, de votre taille.

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Puis-je connaître la pathologie du salarié en arrêt de travail ?

En tant qu'employeur, vous n'avez pas à connaitre la pathologie à l'origine de l'arrêt de travail de votre salarié.

C'est pourquoi sur le volet n°3 du certificat d'arrêt de travail, destiné à l'employeur, les éléments d'ordre médical ne figurent pas.

Quelle est la différente entre le taux d'absentéisme incompressible et compressible ? Comment savoir si j'ai atteint mon taux d'absentéisme incompressible ?

Le taux d'absentéisme incompressible est le taux en dessous duquel une entreprise ne peut aller.

En France, il est estimé ces dernières années à 2 - 2,5%.

Il est lié, non seulement à des dispositions légales, mais aussi à l'état de santé des collaborateurs, l’« absentéisme zéro » n’existant pas (grippe, congés maternité,...). Le taux d'absentéisme compressible est celui qui peut être réduit grâce à un ensemble de leviers d'actions (contrôle médical, vaccination, formations, sensibilisation,...).

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Certificat initial d'arrêt de travail & prolongation

L'adresse habituelle de mon salarié est différente de celle stipulée sur l'avis d'arrêt de travail. Est-ce normal ?

Le salarié en arrêt maladie peut parfois se rendre dans un lieu différent de son domicile pour sa convalescence, si son médecin traitant l'en a autorisé.

Il est important de distinguer deux cas de figure :

CAS 1 : L'adresse de visite se situe dans le même département que l'adresse habituelle du salarié : il n'est alors pas tenu de demander une autorisation à la CPAM.

CAS 2 : L'adresse de visite se situe dans un autre département que celui de son adresse habituelle : il doit demander l'accord à la CPAM au moins 15 jours à l’avance et attendre l’autorisation du Médecin conseil avant de partir. En quittant son département de résidence sans accord préalable de sa CPAM, le salarié s'expose à la réduction du montant des indemnités journalières, voire à la suspension de leur versement. Vous devez être mis au courant de cette autorisation.  Quoi qu'il en soit, il doit vous communiquer l'adresse à laquelle il peut être contrôlé, sous peine de perdre son complément de salaire. Contactez-nous pour plus d'informations.

Je viens de recevoir l'avis d'arrêt de travail de mon salarié, comment connaitre, comprendre ses modalités de sortie ?

Il vous suffit de regarder la partie "Les renseignements médicaux" du certificat.

Deux questions, chacune très importante, sont posées au médecin prescripteur :

  1. Les sorties sont-elles autorisées ? OUI / NON ?
    - Si "non" : le salarié ne peut pas sortir.
    - Si "oui" : le salarié peut sortir.
  2. Par exception, pour raison médicale dûment justifée, sortie autorisées sans restriction d'horaires ? Oui /Non ?
    - Si "non" : le salarié peut sortir mais être obligatoirement présent à son domicile de 9h à 11h et 14h à 16h.
    - Si "oui" : le salarié peut sortir librement quand il le souhaite.

Notez qu'il n'en est pas moins tenu de vous informer des heures auxquelles il peut être contrôlé.

Pour plus d'informations, contactez-nous.

Je viens de recevoir une prolongation d'arrêt de travail. Aucune modalité de sortie n'est précisée. Que dois-je comprendre ? Est-ce normal ?

Dans ce cas, il vous faut regarder le dernier arrêt de travail reçu. C'est celui qui fait foi.

Si aucun des arrêts de travail n'est coché, les cases par défaut sont "sorties autorisées avec restriction d'horaires".

Votre salarié doit au moins être présent de 9h à 11h et de 14h à 16h y compris les weekend et jours fériés à son domicile.

Je viens de recevoir une prolongation d'arrêt de travail dont les dates se chevauchent avec celles de l'arrêt initial. Est-ce normal ?

Oui, il est tout à fait possible que le salarié ait dû retourner revoir son médecin traitant ou un médecin spécialiste avant la date de fin de son arrêt initial (pathologie qui se dégrade, date imposée par le médecin, ...) et que les dates des deux arrêts se chevauchent.

Je viens de recevoir une prolongation d'arrêt de travail prescrite par un médecin autre que le médecin traitant de mon salarié. Est-ce normal ?

En cas de prolongation d'un arrêt de travail, l'indemnisation n'est maintenue que si la prolongation de l'arrêt est prescrite par le médecin prescripteur de l'arrêt initial ou par le médecin traitant, sauf impossibilité dûment justifiée par le salarié.

Trois exceptions sont autorisées : Lorsque la prolongation d'arrêt de travail est prescrite :

  • Par un médecin spécialiste consulté à la demande du médecin traitant
  • Par le médecin remplaçant le médecin prescripteur de l'arrêt initial ou le médecin remplaçant le médecin traitant
  • À l'occasion d'une hospitalisation.

Focus sur l'accident de travail et/ou la maladie professionnelle

La maladie de mon salarié n'apparait pas dans le tableau de maladie professionnelle ou ne remplit pas toutes les conditions de ce tableau. Le taux d'IPP a été évalué à plus de 25%. Le CRRMP a été saisi. Comment confirmer ou infirmer le lien entre le travail habituel et la maladie de mon salarié ?

Lorsque la pathologie n'est pas inscrite dans un tableau de maladie professionnelle ou ne remplit pas les conditions prévues par lesdits tableaux, un médecin conseil de la CPAM estime le taux d'incapacité permanente de votre salarié.
S'il est supérieur à 25%, le dossier est transmis à un comité d'experts médicaux (le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles - le CRRMP) qui a 110 jours pour rendre son avis.
Dans ce laps de temps, vous avez 30 jours pour consulter et ajouter des pièces au dossier instruit par le CRRMP (fiche de poste, étude d'ergonomie, attestation, résultat de contrôle médical…), puis à nouveau 10 jours pour consulter et apporter de nouvelles observations.

Nous vous recommandons vivement de réaliser une contre-visite médicale en vue de constituer une pièce complémentaire.

Nous avons écrit un article sur la reconnaissance de la maladie professionnelle qui rappelle la procédure à suivre. Nous vous invitons à le lire, vous y trouverez toutes les réponses.

Medicat Partner peut vous accompagner sur ce sujet grâce à ses avocats partenaires. Contactez-nous pour plus d'informations. l

Mon salarié affirme avoir eu un accident sur le lieu de travail / sur son trajet pour venir au travail. Je n'ai aucune preuve (aucun témoin), que dois-je faire ?

Lors de la déclaration d'accident de travail, en cas de doutes, nous vous conseillons d'émettre des réserves.

Ces réserves doivent être motivées. Vous pouvez compléter la déclaration par un courrier explicatif si besoin.

Lisez notre article sur l'accident de travail ou contactez-nous pour plus d'informations

Mon salarié est atteint d'une maladie professionnelle, quelles sont mes démarches, mes obligations en tant qu'employeur ?

Nous avons écrit un article à ce sujet qui rappelle la procédure à suivre.

Nous vous invitons à le lire, vous y trouverez toutes les réponses. Medicat Partner peut vous accompagner sur ce sujet grâce à ses avocats partenaires.

Contactez-nous pour plus d'informations.

Mon salarié vient d'avoir un accident dans l'entreprise, à son poste. Que dois-je faire ?

Assurez-vous immédiatement de son état de santé et que tout a été mis en oeuvre pour lui porter secours

Déterminez avec le salarié ou un témoin de la scène la cause de l'accident et assurez-vous que tout danger est écarté pour les autres salariés. Le cas échéant, vérifiez que le service ou la personne chargé.e de la sécurité a bien été prévenu.e.

Dès que vous avez connaissance de l'accident, vous avez l'obligation de remplir et délivrer au salarié une feuille d'accident du travail (formulaire Cerfa n° 11383*02).
Quelles que soient les circonstances, vous avez l'obligation de déclarer l'accident du travail à la CPAM du salarié, sous 48 heures (hors dimanches et jours fériés) à compter du moment où vous avez eu connaissance de l'accident.
Outre les renseignements administratifs, vous devez relater, dans l'ordre chronologique, les faits liés à l'accident. Pour cela, demandez à la personne la plus apte à les décrire : un témoin et/ou le salarié.

Quel est l'impact d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle sur mon taux AT/MP ?

Le taux de cotisation Accidents du travail (AT) / Maladies professionnelles (MP) est déterminé annuellement pour chaque établissement.

Il varie en fonction des risques auxquels sont exposés vos salariés.

Ce taux est ensuite appliqué à la masse salariale de votre établissement pour déterminer le montant de votre cotisation.
Le mode de tarification dépend de l’effectif total de votre entreprise :

  • De 1 à 19 salariés : un taux collectif est déterminé chaque année par arrêté ministériel pour chaque code risque en fonction de la sinistralité du secteur.
  • De 20 à 149 salariés : un taux mixte est calculé en fonction de la sinistralité de l’établissement et la sinistralité du secteur. Plus l’effectif est important, plus la part de la sinistralité de l’établissement est prépondérante.
  • A partir de 150 salariés : le taux est individuel et calculé en fonction de la sinistralité de l’établissement. Qu'il s'agisse d'un taux collectif, mixte ou individuel, moins il y a de risques professionnels, plus le taux et donc les cotisations sont faibles.

Juridique, droits et devoirs de chacun

Mon salarié est absent pour congés maladie ou accident. Il perçoit les indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS). Suis-je dans l'obligation de maintenir son salaire par le versement d'une indemnité complémentaire ?

En vue de l’article 7 de l’accord national interprofessionnel du 10 décembre 1977 rendu obligatoire par la loi de mensualisation du 19 janvier 1978, l’employeur a l’obligation, en cas d’incapacité de travail, de verser aux salariés (sous conditions) un maintien de leur rémunération pendant une durée déterminée (la durée et le niveau du maintien de salaire varient en fonction de son ancienneté, de sa durée d’incapacité, de la convention collective,...).

En vertu de l’article L1226-1 du Code du travail , plusieurs conditions doivent être réunies pour pouvoir bénéficier du maintien de salaire par l’employeur :

  • La constatation d’une incapacité temporaire de travailler
  • La transmission sous 48 h d’un certificat médical à la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM) et à l'employeur
  • Que le salarié soit soigné en France ou dans un état membre de l’espace économique européen
  • Un minimum d’ancienneté, sauf disposition contraire dans la convention collective.

Lorsque l’arrêt est dû à un accident ou une maladie professionnelle, le maintien du salaire se fait à partir du 1er jour. Si l’arrêt est dû pour une autre raison, il commence au 8e jour ; il y a donc 7 jours de carence, sauf indications différentes dans la convention collective, l'accord d'entreprise,....

Les IJSS sont, quant à elles, légalement versées à partir du 4e jour d’arrêt de travail. Il y a un délai de carence de 3 jours. Enfin, le montant versé par l’employeur s’élève à 90 % de la rémunération brute les 30 premiers jours d’indemnisation, puis à 2/3 du salaire brut à partir du 31e jour jusqu’au 60e jour. Chaque période est prolongée de 10 jours par tranche de 5 ans d’ancienneté à partir de la 6e année d’ancienneté. Le maintien de salaire peut être avec ou sans subrogation.

Mon salarié est absent pour maladie ou accident. Combien de temps a-t-il pour m'envoyer son certificat d'arrêt de travail ?

Il dispose de 48 heures pour vous faire parvenir, ainsi qu'à la CPAM, son certificat d'arrêt de travail.

En revanche, le salarié est tenu de prévenir son employeur le plus rapidement possible, voire sans délai, de son absence. Il est important de prendre de connaissance des dispositions prévues par votre convention collective, accord d'entreprise. En effet, votre règlement intérieur ne saurait imposer aux salariés des conditions de délai plus contraignantes que celles prévues par la convention collective ou l'accord d'entreprise.

Mon salarié, absent (pour maladie, accident de travail , accident de trajet, …), m'a envoyé son certificat d'arrêt de travail au-delà du délai maximum de 48h. Que dois-je faire ?

Il est indiqué sur l'arrêt travail que celui-ci doit être adressé dans les 48h à l'assurance maladie (volet 1 et 2) et à l'employeur (volet 3).

Si votre salarié ne respecte pas ce délai de 48 heures, sa CPAM lui signale le retard constaté et l'informe de la sanction à laquelle il s'expose en cas de nouvel envoi tardif constaté dans les 24 mois suivant la date de prescription de cet arrêt de travail.

En cas de nouvel envoi tardif, le montant des indemnités journalières dues pour la période écoulée entre la date de prescription de l'arrêt et la date d'envoi est réduit de 50 %, sauf si le salarié est hospitalisé ou s'il justifie qu'il lui a été impossible de respecter ce délai de 48h.

Si la CPAM reçoit l'avis d'arrêt de travail après la date de fin de l'arrêt de travail, il ne sera pas indemnisé. En tant qu'employeur, vous pourriez le pénaliser financièrement, puisqu'une absence non justifiée le prive, en principe, de tout salaire pour la période concernée. Néanmoins, s'il s'agit d'une première fois, nous vous conseillons de commencer par un rappel de la règle. En revanche, en cas de répétitions injustifiées, il s'agit d'une faute susceptible de donner lieu à un avertissement, voire un licenciement dans certaines circonstances.

Si mon salarié a des sorties autorisées avec heures de présence obligatoires, quels sont les motifs l'autorisant à sortir de chez lui sur les plages 9-11h et 14-16h ?

Il est impératif sauf mention de sorties libres, d'être présent à son domicile de 9 h à 11 h et de 14h à 16 h durant les jours d'arrêt, week-end et jours fériés ne faisant pas exception, sauf en cas de soins médicaux ou de consultation.

La Chambre Sociale de la Cour de Cassation considère que pour un salarié en arrêt de travail pour maladie, quitter son domicile, en-dehors des heures de sortie autorisées, pour accompagner son enfant à l'école ou pour aller, en raison de son état de santé et de son impécuniosité, prendre un repas chez des amis, revient à commettre une infraction à l'article 37 du règlement intérieur des CPAM.

Même si ce départ ne procède pas d'une intention délibérée de se soustraire au contrôle de la CPAM, il doit être considéré comme volontaire au sens de l'article 41 dudit règlement, dès lors qu'il n'est justifié d'aucune impossibilité de respecter les horaires fixés par le médecin traitant.

La Cour a ainsi donc estimé que la CPAM était fondée à retenir, à titre de pénalité, tout ou partie des indemnités journalières dues et donc l'employeur à suspendre le complément de salaire.

En revanche, la jurisprudence considère que le non-respect des heures de sortie ne peut pas justifier à lui seul le licenciement du salarié par son employeur.

Quelles sont les activités interdites lors d'un arrêt de travail ? Puis-je licencier un salarié qui les pratiquerait ?

Certaines activités sont effectivement interdites pendant un arrêt de travail et sont donc suspensives du complément de salaire, si constatées.

Seules certaines d'entre elles justifient un licenciement.

Pour avoir la liste précise de ces activités, ainsi que les arrêts de Cour de Cassation associés, appelez ou écrivez-nous.

Rôle de la CPAM

Quelle est la différence entre la CPAM et un organisme privé de contrôle médical ?

Les contrôles médicaux, diligentés par la CPAM ou l'employeur ont pour but de vérifier si les arrêts de travail sont justifiés ou non, ainsi que leur durée.

Les différences portent sur :  

  • les indemnisations suspendues : en cas de fraude avérée, la CPAM suspend les indemnités journalières quand l'employeur suspend le complément de salaire.
  • les conséquences des résultats : si l'employeur peut suspendre le complément de salaire sur la base d'un refus de contrôle, d'un arrêt non médicalement justifié, une absence, une adresse erronée ou incomplète, la CPAM n'est, elle, susceptible de suspendre qu'à condition que le médecin-conseil ait pu voir le salarié et conclure à un arrêt non médicalement justifié.
    A noter, si la CPAM suspend les IJ, l'employeur peut suspendre le complément de salaire. A contrario, si l'employeur suspend le complément de salaire, la CPAM :
    - suspend les IJ si le résultat de la contre-visite patronale est non médicalement justifié
    - diligente éventuellement son propre contrôle sur la base d'un résultat, de contrôle médical employeur, d'absence, d'adresse erronée ou incomplète, de refus de contrôle. Contactez-nous pour obtenir la base juridique ou avoir plus de précisions.

Quelle est la différence entre un médecin-conseil de la CPAM et un médecin contrôleur ?

Le médecin-conseil travaille pour la Sécurité Sociale quand le médecin-contrôleur travaille pour l'organisme de contrôle médical employeur, tel que Medicat Partner.

Comment demander un contrôle médical de mon salarié par la CPAM ?

En vous connectant sur le portail Ameli.fr pour les entreprises.